L'Agneau exalté

… L'Agneau exalté, pensée sur Apocalypse 5 Le livre de l'Apocalypse a pour sujet le jugement, mais la grâce de Dieu s'y montre dans la patience dont il use dans son exécution. Ce jugement commence dans les églises, car le Fils de l'Homme marche au milieu d'elles, prenant connaissance de leurs conduites, jugeant leurs voies et leurs œuvres, non seulement dans leur condition d'église locale, mais comme un grand tout. Le Seigneur finit par vomir de sa bouche le corps nombreux de ceux qui font profession de christianisme dans leur dernier état. Le chapitre 6 et les suivants présentent le déroulement des jugements qui vont fondre sur le monde, après que les saints en auront été enlevés, mais avant qu'ils prennent possession du royaume. Les chapitres 4 et 5 forment l'ensemble dans lequel il est question des droits et de la dignité de celui à qui reviennent la possession de l'héritage et l'exercice du pouvoir. Le chapitre 4 est l'expression des relations de Dieu avec la création. Le verset 11 exalte les droits du Dieu créateur, assis sur son trône, à recevoir la gloire, l'honneur et la puissance, car c'est Lui qui a créé toutes choses, et c'est à cause de sa volonté qu'elles étaient et qu'elles furent créées. Au chapitre 5, il n'est pas question du créateur, mais de la dignité et des droits du rédempteur, de l'agneau immolé. C'est Lui qui est loué et béni. Il faut que la rédemption intervienne, s'il doit être glorifié comme sauveur aussi bien que comme créateur. À Lui seul revient la possession de toutes ses œuvres pour enjouer avec ceux qui la délivrent. Cela ne peut appartenir à Satan, malgré le pouvoir qu'il exerce sur les hommes depuis la chute, et sa prétention de posséder tous les royaumes de la terre habitée et leur gloire, l'autorité sur eux et le pouvoir d'en disposer pour les donner à qui il veut, et bien qu'il soit encore le chef de ce monde. Cela ne peut appartenir à aucun des grands potentats de ce monde qui, à travers les âges, ont cherché à le dominer, sans crainte des flots de sang qui font couler dans ce but. Christ seul, qui a donné à Dieu le prix du rachat de toutes choses, sera établi sur elle, et il règnera avec ceux qui, par grâce, Lui seront associés. Sa gloire abattra pour toujours l'orgueil insensé de l'homme qui, ignorant son propre néant et les pensées de Dieu, a cherché dans tous les temps à occuper la place d'élévation suprême qui revient au Fils de l'homme. La hauteur de l'homme sera humiliée, et l'élévation des hommes sera abaissée, et l'Éternel seul sera haut élevé en ce jour-là. Esaïe 2, verset 17, Esaïe 13, verset 11 Le livre des conseils de Dieu, de tout ce qu'il est dans son gouvernement qui doit s'exercer ici-bas, livre qui donne droit à la possession de l'héritage à celui qui est digne de l'ouvrir et d'en rompre les seaux, est dans la droite de celui qui est assis sur le trône. Il est tenu par la droite de celui qui a la puissance de revendiquer ses droits, car seul il connaît ses propres conseils. Le livre est écrit au-dedans et sur le revers. Si l'écriture du dedans fait penser à ce qui constitue le royaume, à son administration et à sa gloire, celle du revers fait penser à la rédemption, œuvre sur laquelle il est fondée et qui rend possible son établissement. Par elle, Satan est vaincu, Dieu glorifié, et toutes choses seront réconciliées avec lui. La proclamation à haute voix d'un ange puissant pose une question à laquelle chacun dans l'étendue des cieux, sur la terre et au-dessous de la terre, doit prêter attention, mais à laquelle nul être créé ne peut répondre. Question sérieuse qui, en faisant ressortir l'incapacité de toute créature à accomplir les conseils de Dieu, met en évidence la gloire de l'unique qui a satisfait au droit de sa justice et de sa sainteté. Qui, après avoir vaincu l'ennemi, affranchira de son pouvoir l'héritage souillé et accomplira les promesses de Dieu ? Qui réconciliera toutes choses avec lui, les cieux et la terre étant purifiés pour une pleine bénédiction ? Qui va prendre possession du royaume, s'asseoir sur le trône, la tête sainte de plusieurs diadèmes, le sceptre royal en sa main ? Qui, dans toute la sphère de l'héritage, serait indifférent à la voix puissante de l'ange dont la question se rapporte à la délivrance de toutes choses et à la gloire millénaire ? Quel livre que celui-là ! Pour être en contact avec lui, il faut avoir une quadruple dignité, celle de l'ouvrir, celle d'en rompre les seaux, celle de le regarder et celle de le prendre. Qui va s'avancer et accomplir les pensées de Dieu ? Moment solennel pour Jean. Son âme est angoissée. Il pleure fort car nul n'est trouvé digne de l'ouvrir ni même de le regarder. Ses larmes sont légitimes car si personne ne peut ouvrir le livre, le monde restera sous la dure domination de l'usurpateur, de Satan qui est menteur et meurtrier dès le commencement. Et que deviendront Israël et l'héritage ? Ouvrir ce livre, c'est dérouler et accomplir tous les dessins profonds qu'il renferme, révéler et déployer les conseils de Dieu dans ce monde pour que toutes choses soient réunies en un. Les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, selon Ephésiens 1, verset 10. En rompre les seaux, c'est donner cours au jugement par lesquels le mal sera ôté, les méchants retranchés et le monde purifié. Le regarder, c'est arrêter ses regards sur cette partie visible du livre, le revers écrit, qui revendique les exigences inflexibles de la justice et de la sainteté de Dieu qui devaient être satisfaites dans la victoire remportée sur l'usurpateur et la destruction de sa puissance, selon Hébreux 2, verset 14, rendant ainsi possible la réalisation de ses pensées de grâce en achetant pour Dieu, par le sang de la rédemption, de toutes tribus et langues et peuples et nations, les faisant rois et sacrificateurs. Prendre le livre, c'est enfin entrer de droit en possession de tout et être l'héritier. Qui le pourrait, sinon celui qui a l'entière approbation de Dieu, qui l'a glorifié en tout, l'agneau qui a été immolé, qui a vaincu, le lion de la tribu de Jida, la racine de David, la vraie source de toutes les promesses faites à David. Christ est appelé le lion de la tribu de Jida parce que c'est en puissance qu'il accomplira les conseils de Dieu. Il est vu comme un agneau immolé et apparaît ici avec les marques de son humiliation. Il a été amené comme un agneau à la boucherie et a été comme une brebis muette devant ceux qui l'attendent. Et il n'a pas ouvert sa bouche. Esaïe 53, verset 7 C'est le caractère d'humilité, de soumission dans lequel il a souffert dans un monde coupable, et en cela se trouve le secret de la vraie puissance. Il est le lion. Voyons-nous cet agneau ayant sept cornes, la plénitude de puissance et sept yeux, la perfection de discernement et d'intelligence divin, auquel tout est connu et aucun mal ne peut être caché, marchant sur la terre, humble et débonnaire au milieu de ses ennemis ? Lui qui aurait pu les détruire par le souffle de sa bouche qui avait les légions d'anges à son commandement, qui lorsqu'on l'outrageait ne rendait pas d'outrage quand il souffrait ne menaçait pas, qui a donné son dos à ceux qui frappaient et ses joues à ceux qui arrachaient le poil. 1 Pierre 2, verset 23 Esaïe 50, verset 6 Bientôt cette puissance exercera un jugement contre ses adversaires. Alors ils diront aux montagnes et aux rochers, tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la face de celui qui est assis sur le trône et de devant la colère de l'agneau, car le grand jour de sa colère est venu et qui peut subsister ? Apocalypse 6, verset 16 Les promesses avaient leur centre en Judas. Jacob bénissant ses fils dit, en Genèse 49, verset 8 et 9 Toi, Judas, tes frères te l'auront. Ta main sera sur la nuque de tes ennemis. Les fils de ton père se prosterneront devant toi. Judas est un jeune lion. Au commencement, la promesse générale était que la semence de la femme, Christ, briserait la tête du serpent. Genèse 3, verset 15 Plus tard, toutes les promesses furent dévolues à la semence d'Abraham. Toutes les nations de la terre se béniront en ta semence. Genèse 22, verset 18 Puis le cercle se restreignant, Judas fut choisi au milieu de ses frères et plus tard la famille de David comme il est dit du Sauveur. Il sera grand et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père. Luc 1, verset 32 Si Christ est appelé le lion de la tribu de Judas parce qu'il accomplira les conseils de Dieu en puissance, il est aussi la racine de David, car il est la source de toutes les promesses de Dieu, qu'il s'agisse de l'Église ou d'Israël. Lui-même dit « Moi je suis la racine et la postérité de David » Apocalypse 22, verset 16 S'il est la postérité de David, c'est-à-dire celui qui doit prendre place sur son trône selon la pensée de Dieu, car David lui-même ayant manqué ainsi que sa famille après lui ne pouvaient le faire, Christ devait être déterminé la racine, c'est-à-dire la source de toutes les promesses de Dieu. En lui, elles sont toutes « Oui » et « Amen », c'est-à-dire certaines et s'accomplissant par lui, selon 2 Corinthiens 1, verset 20 Seul, il est digne de prendre le livre, de l'ouvrir, d'en délier les sceaux et de le regarder. Après avoir connu l'humiliation, le mépris, les souffrances et la mort, il sera exalté au-dessus de tous les cieux et dominera sur les œuvres de Dieu, toutes choses étant mises sous ses pieds. 8. Dans les cieux et sur la terre, dans l'étendue illimitée de sa domination, toutes les voix s'uniront pour dire sa grandeur, proclamer sa dignité et sa gloire, qui répondront à l'abaissement profond dans lequel il a marché ici-bas et à l'opprobre sanglant dont les hommes l'ont abreuvé. Il s'est anéanti lui-même et il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort et à la mort de la croix. C'est pourquoi aussi Dieu l'a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus se ploient tous genoux, des êtres célestes et terrestres et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père. Philippians 2, verset 7 à 11 …