Romains 14,1-23; 15,1-7
ID
jm017
Langue
FR
Durée totale
00:52:33
Nombre
1
Références bibliques
Rom. 14:1-23; 15:1-7
Description
inconnu
Transcription automatique:
…
Voyons lire ensemble quelques versets dans l'Épître aux Romains, au chapitre 14e.
C'est un sujet qui est présenté par l'apôtre à partir du chapitre 14 jusqu'à la fin du premier paragraphe du chapitre 15.
Peut-être ne lirons-nous pas tout le texte. Commençons au premier verset.
Romains 14, verset 1.
Et il sera tenu debout, car le Seigneur est puissant pour le tenir debout.
L'un estime un jour plus qu'un autre jour, l'autre estime tous les jours égaux.
Que chacun soit pleinement persuadé dans son propre esprit.
Celui qui a égard au jour, y a égard à cause du Seigneur.
Et celui qui mange, mange à cause du Seigneur, car il rend grâce à Dieu.
Et celui qui ne mange pas, ne mange pas à cause du Seigneur, et il rend grâce à Dieu.
Car nul ne vit de nous, ne vit ayant égard à lui-même, et nul ne meurt ayant égard à lui-même.
Mais soit que nous vivions, nous vivons ayant égard au Seigneur.
Soit que nous mourions, nous mourrons ayant égard au Seigneur.
Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes du Seigneur.
Car c'est pour cela que Christ est mort, et qu'il a revécu, afin qu'il domine sur les morts et sur les vivants.
Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère?
Ou aussi toi, pourquoi méprises-tu ton frère?
Car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu.
Car il est écrit, Je suis vivant, dit le Seigneur, que tout genou se poiera devant moi,
et que toute langue confessera hautement Dieu.
Ainsi donc, chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu.
Ne nous jugeons donc plus l'un l'autre,
mais jugez plutôt ceci de ne pas mettre une pierre d'achoppement ou une occasion de chute devant votre frère.
Je sais et je suis persuadé dans le Seigneur Jésus
que rien n'est souillé par soi-même, sauf qu'à celui qui croit qu'une chose est souillée, elle lui est souillée.
Car si, à cause d'une viande, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l'amour.
Ne détruis pas par ta viande celui pour lequel Christ est mort.
Que ce qui est bien en vous ne soit donc pas blâmé.
Car le royaume de Dieu n'est pas manger et boire, mais justice et paix et joie dans l'Esprit Saint.
Car celui qui en cela sert le Christ est agréable à Dieu et approuvé des hommes.
Ainsi donc, poursuivons les choses qui tendent à la paix et celles qui tendent à l'édification mutuelle.
A cause d'une viande, ne détruis pas l'œuvre de Dieu.
Toutes choses, il est vrai, sont pures.
Mais il y a du mal pour l'homme qui mange en bronchant.
Il est bon de ne pas manger de chair, de ne pas boire de vin,
et de ne faire aucune chose dans laquelle ton frère bronche ou est scandalisé ou est faible.
Toi, tu as de la foi.
Et là, pars devers toi-même devant Dieu.
Bienheureux est celui qui ne se juge pas lui-même en ce qu'il approuve.
Mais celui qui hésite s'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas sur un principe de foi.
Or, tout ce qui n'est pas sur le principe de la foi est péché.
Or, nous devons, nous les forts, porter les infirmités des faibles,
et non pas nous plaire à nous-mêmes.
Que chacun de nous cherche à plaire à son prochain en vue du bien pour l'édification.
Car aussi le Christ n'a point cherché à plaire à lui-même,
mais selon ce qu'il est écrit, les outrages de ceux qui t'outragent sont tombés sur moi.
C'est une citation du psaume 69.
Car toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction,
afin que par la patience et par la consolation des Écritures nous ayons espérance.
Or, le Dieu de patience et de consolation vous donne d'avoir entre vous un même sentiment selon le Christ Jésus,
afin que d'un commun accord, d'une même bouche, vous glorifiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ.
C'est pourquoi, recevez-vous les uns les autres,
comme aussi le Christ vous a reçus à la gloire de Dieu jusque-là.
La vérité que Dieu nous présente en rapport avec l'état de l'homme
et en rapport avec les pensées éternelles de Dieu.
Cette vérité est présentée dans les Épitres, de Paul en particulier,
dans le Nouveau Testament en général, sous deux grands aspects.
D'un côté, la parole nous présente ce qu'est le côté de la responsabilité de l'homme.
Et de l'autre côté, celui de l'accomplissement des pensées éternelles de Dieu.
Nous appelons les conseils, peut-être pour les jeunes c'est plus facile de dire les desseins de Dieu.
En fait, ces deux aspects de la même vérité se concentrent, se réunissent
et s'expliquent par la croix de Christ.
Alors, l'Épitre aux Éphésiens commence par l'exposé extraordinaire,
alors que Paul était déjà en prison, des conseils de Dieu.
L'Épitre aux Romands prend la vérité divine de l'autre côté
et présente la responsabilité de l'homme.
Mais chose étonnante, tout à fait remarquable,
le sujet des desseins de Dieu est quand même touché brièvement
pour bien montrer que nous ne pouvons jamais séparer ces choses qui sont en fait un tout global.
Alors l'Épitre aux Romains, qui est une épître fondamentale,
commence par nous déclarer dans les trois premiers chapitres,
après avoir dans une courte introduction exposé ce qu'est l'Évangile de Dieu touchant son fils,
né de la semence de David selon la chair,
déterminé fils de Dieu en puissance par la résurrection de mort,
que la justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi et pour la foi.
Et en même temps, immédiatement après, la colère de Dieu est révélée.
Et la parole nous déclare par un tableau, comme disait notre cher frère M. Chaudier,
que chaque croyant conscient de ce qu'il est signe des deux mains,
que tout est fini pour l'homme.
L'apôtre traite le cas des nations, idolâtres, tombées dans le mal,
des moralistes, des juifs, de ceux qui étaient près, de ceux qui étaient loin,
et déclare que tous sont coupables, que toute bouche est fermée devant Dieu.
Alors vient maintenant le merveilleux, la merveilleuse réponse de Dieu en grâce,
par Christ et par l'œuvre de Christ.
Christ est déclaré par Dieu propitiatoire, c'est-à-dire qu'ouvre le péché.
À nos péchés répond le pardon à cause de l'œuvre de la croix,
qui est saisie, acceptée par la foi,
et qui nous est imputée en grâce et en justice par Dieu lui-même,
parce que l'œuvre de son fils est parfaite.
Ensuite, nous savons bien que la seconde partie de la partie doctrinale de l'Épitre,
à partir du chapitre 5 verset 21 jusqu'à la fin du chapitre 8,
traite de l'autre côté,
et qui est pour les jeunes croyants plus difficile à saisir.
Notre conscience habituellement est réveillée par la réalité de ce que nous avons fait,
et nous réalisons que nous sommes coupables.
Mais les fruits s'étaient produits par un arbre qui était complètement mauvais.
Comme quelqu'un le disait, depuis les racines jusqu'au tronc, jusqu'aux branches,
jusqu'aux feuilles, jusqu'aux fleurs, jusqu'aux fruits, tout est perdu.
Et c'est la manière dont Dieu maintenant va nous délivrer de cet arbre mauvais,
va nous délivrer de cette nature.
Le pardon des péchés, la délivrance du péché.
Et ce sujet est traité jusqu'au chapitre 8 qui termine la partie doctrinale de l'Épitre.
Donc la responsabilité de l'homme montre que tout le monde est coupable,
tout le monde est perdu devant Dieu, qu'il faut une propitiation,
qu'il faut une œuvre que Christ a accomplie sur la croix,
qui est saisie par la grâce, par la foi,
et que maintenant nous sommes pardonnés et que nous sommes libérés.
Évidemment la mise en pratique de cette libération de nous-mêmes par la puissance de la vie de Christ,
si elle est réalisée à la conversion,
est quand même une question d'expérience dans laquelle nous sommes invités
à faire des progrès pratiques de sorte que le nouvel homme ait toute sa place en nous.
L'apôtre Paul au chapitre 8 au verset 29
touche brièvement ce côté justement des pensées, des conseils, des desseins éternels de Dieu
dans deux versets, au verset 29 et 30
« Ce qu'il a préconnu, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils,
pour qu'il soit premier-né entre plusieurs frères.
Et ce qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés,
et ce qu'il a appelés, il les a aussi justifiés,
et ce qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés. »
C'est comme quelqu'un l'a dit, la chaîne des cinq anneaux d'or,
des pensées de Dieu à notre égard et qui sont réalisées en Christ et par Christ.
La préconnaissance, la prédestination, l'appel, la justification et la glorification.
Chose remarquable, la gloire est présentée ici comme étant acquise pour nous,
alors qu'elle doit encore nous être révélée.
Parce que les desseins de Dieu sont assurés par l'œuvre de Christ,
ça n'est plus qu'une question d'attente.
Et l'attente, nous la trouvons justement au chapitre 8,
la vive attente de la création d'être délivrée de la servitude du péché,
mais nous aussi, chers frères et sœurs, dans un monde difficile,
dans les peines et les souffrances de la vie présente,
ne désirons-nous pas la délivrance ?
Non pas pour être délivré des circonstances,
mais pour être avec Christ, parce que cela est de beaucoup meilleur.
Jusque-là, si nous y pensons bien,
l'apôtre a essentiellement traité du sujet du salut, du pardon,
de la délivrance, d'un point de vue personnel.
Et disons encore, ce n'est sûrement pas hors de place,
que si un de nos chers jeunes, ou quelqu'un que ce soit ici,
n'est pas assuré d'avoir pour lui cette œuvre à l'abri de laquelle il est placé,
il faut commencer par le commencement.
Et l'épître aux Romains est bien l'épître fondamental,
qui nous dit comment un homme pourra-t-il être juste devant Dieu.
Et si les fondements sont détruits, que fera le juste ?
Nous en lançons encore un appel touchant et solennel
à un jeune qui pourrait parmi nous encore être incertain quant au salut de son âme.
C'est le moment aujourd'hui, du temps agréable.
Il faut commencer par le commencement,
se reconnaître pécheur dans les trois premiers chapitres,
et trouver en Christ la réponse à nos besoins,
le pardon de nos péchés et la délivrance dans les chapitres suivants.
Mais les conseils de Dieu s'accomplissent.
Nous ne prêchons pas ni l'élection ni la prédestination.
L'élection concerne la personne,
la prédestination concerne la position destinée à l'avance,
à être placée dans une certaine position.
Ce que nous disons simplement, c'est que maintenant,
que par grâce nos yeux ont été ouverts à la foi, à la grâce de Dieu,
nous comprenons en entrant dans la maison de la foi,
que sur les murs intérieurs de cette maison,
ceux qui sont ici ont été élus,
étaient prédestinés en Christ de toute éternité.
Nous prêchons donc Christ mort sur la croix pour sauver les pécheurs.
Jusque là, jusqu'au chapitre 8, essentiellement,
c'est donc une question individuelle qui est traitée,
soit pour le pardon, soit pour la délivrance.
Mais, l'œuvre de Christ nous introduit dans un autre domaine,
qui est un domaine collectif,
et qui n'est que très peu traité dans l'épître aux Romains.
Et ce domaine, c'est le domaine de l'assemblée,
de la maison du Dieu sur la terre.
Un autre domaine s'y rattache, celui de l'épouse de Christ.
Les rachetés individuellement sont maintenant à Christ une brebis du berger.
Ils forment un troupeau,
ils forment une famille de la foi, une famille céleste.
C'est surtout l'enseignement de Jean.
Mais ils sont aussi membres du corps de Christ.
Qu'ils en aient la conscience ou non,
un croyant qui a la vie de Dieu reçu par la foi,
celui qui a le Fils a la vie,
celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie.
Celui qui a le Fils de Dieu comme vie éternelle,
celui qui est scellé de l'esprit,
est enfant de Dieu par la foi,
c'est un droit, un don qui lui est accordé.
Celui qui a reçu le Fils de Dieu par la foi,
il a le don non seulement de la vie,
mais il a le droit d'être appelé enfant de Dieu.
Mais il est aussi membre du corps de Christ.
Et c'est membre du corps de Christ,
comme rattaché à Christ comme tête du corps,
et rattaché les uns aux autres,
comme membre du corps de Christ sur la terre.
De sorte que nous avons le premier domaine de notre vie sur la terre
et notre vie sur la terre est un domaine individuel.
Nous vivons une vie personnelle.
Nous sommes attachés, pour la plupart d'entre nous, à une vie de famille.
Mais en même temps, il y a une vie collective des saints sur la terre
qui sont à la fois constitués de privilèges et de responsabilités.
Les choses ne s'annulent pas et ne peuvent pas se séparer les unes des autres.
L'apôtre n'en parle guère dans les premiers chapitres, les chapitres 8.
Nous savons que dans les chapitres 9, 10 et 11,
l'apôtre répond à une question légitime que nous aurions pu nous poser.
Comment, maintenant, pouvons-nous comprendre, concilier,
le fait que Dieu avait autrefois choisi un peuple, Israël ?
Il avait fait des promesses.
Et ces promesses, conditionnelles ou non, n'ont pas toutes été accomplies.
Essentiellement, les promesses conditionnelles,
qui dépendaient de l'obéissance à la loi,
n'ont pas pu être accomplies, n'ont pas pu porter leurs fruits,
parce que Israël a rompu la loi
et est complètement déchu des promesses qui lui avaient été faites.
Mais comment, de toute manière, Dieu n'est ni injuste,
ni oublieux des promesses qu'il a faites.
Il est puissant, il est fidèle.
Un jour, il les accomplira.
Comment concilier ainsi ces promesses antérieurement faites
à un peuple particulier sur la terre,
avec le salut qui est maintenant prêché
et offert à tous les hommes
qui, aujourd'hui, habitent sur la face de la terre ?
L'apôtre reprend le sujet dans les chapitres 8, 9 et 10
et termine par cette merveilleuse sentence.
Ah voilà, réfléchissons.
Dieu a renfermé tous, juifs des nations,
dans la désobéissance afin de faire miséricorde à tous.
Alors, l'apôtre éclate véritablement en une louange
qu'on a appelée la doxologie de la sagesse de Dieu.
Au verset 33 du chapitre 11,
profondeur des richesses, de la sagesse et de la connaissance de Dieu.
Que ces jugements sont insondables et ces voies introuvables.
Car qui a connu la pensée du Seigneur
ou qui a été son conseiller
ou qui lui a donné le premier et il lui sera rendu.
Car de Lui et par Lui et pour Lui sont toutes choses,
à Lui soit la gloire éternellement.
Disons en passant que dans les différentes doxologies,
c'est-à-dire louanges exprimées à Dieu par l'apôtre,
celle de Romains 11 est essentiellement la doxologie de la sagesse de Dieu,
celle de Éphésiens 3 est celle de l'amour de Dieu
et celle d'intimauté 1 est celle de la grâce de Dieu.
Le Dieu qui seul est sage.
C'est ainsi que se termine l'épître à la fin du chapitre 16.
Maintenant nous entrons à partir du chapitre 12
dans les exhortations pratiques
que nous ne pouvons pas séparer
de la partie antérieure de l'épître,
particulièrement des huit premiers chapitres.
Ces exhortations ont plusieurs parties,
plusieurs domaines différents.
D'abord les chapitres 12 et 13 vont ensemble.
Ils commencent par les compassions de Dieu,
par l'exhortation à présenter nos corps un sacrifice vivant,
saint, agréable à Dieu, notre service intelligent,
et se complètent par le fait que nous sommes invités
à ne revêtir le Seigneur Jésus-Christ
et à ne pas satisfaire la chair,
prendre soin de la chair pour satisfaire à ses convoitises.
Toute une série d'instructions sont comprises
dans ces deux chapitres 12 et 13.
Ils forment, ils sont comme base,
le fait que le croyant est invité maintenant
à ne plus vivre pour lui-même.
C'est encore un appel individuel essentiellement,
mais pour vivre pour Christ,
celui qui pour nous est mort et a été ressuscité.
On peut dire Paul en 2 Corinthiens 5,
offrir son corps un sacrifice vivant,
c'est-à-dire dans une faible mesure
faire ce que Christ a été en perfection,
l'offrande de gâteau ici-bas
lorsqu'il a offert sa vie à Dieu.
La différence, évidemment, c'est qu'en Christ,
dans cette nature sainte et pure,
saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs,
il n'y avait rien qui ne fut pour la gloire de Dieu.
Maintenant, nous avons encore la cohabitation
des deux hommes, des deux natures,
ce qui rend la chose plus difficile pour nous,
plus exerçante.
Mais l'appel est adressé ici.
Cet appel est présenté alors brièvement
en rapport, justement, avec les responsabilités
et les privilèges de la vie de l'Assemblée
dans quelques versets qu'on trouve
au chapitre 12, versets 4 à 8.
Et ceci, en fait, ouvre les exhortations qui suivent.
On y trouve la seule mention dans l'épître
des Romains, aux Romains, du corps de Christ.
Ce sujet étant développé très abondamment
dans les Corinthiens, dans les Ephétiens
et, un peu plus brièvement, dans les Colossiens.
Le corps de Christ, nous qui sommes dans un seul corps,
nous avons plusieurs membres.
Ainsi aussi, nous sommes plusieurs,
un seul corps en Christ, individuellement,
membres l'un de l'autre.
Et il y a ensuite sept grâces,
de dons de grâces particuliers,
qui sont donnés selon la proportion de grâces,
selon la grâce qui nous a été donnée.
La prophétie est le seul des sept dons
qui se retrouvent dans la liste des dons
d'Ephésiens 4 et d'un Corinthien 12.
Et les six autres sont surtout des dons pratiques
dans la vie et la marche propre des Assemblées,
particulièrement des Assemblées locales, maintenant.
Mais la chose essentielle, c'est de bien comprendre
que si la vie individuelle du croyant
est le premier domaine dans lequel nous avons manifesté la vie de Christ,
dans lequel nous avons à répondre à Dieu lui-même,
à l'amour de Christ qui nous a aimés
de manière insondable, infinie.
En même temps, cette vie n'est pas séparable
du fait que nous sommes membres les uns des autres.
Donc la vie individuelle ne peut ni se substituer,
ni encore moins s'opposer
à la vie de chacun d'entre nous dans l'Assemblée.
C'est une grande importance.
Ces huit dons, ces sept dons, ouvrent en fait
les exhortations qui sont présentées
à partir du chapitre 12 verset 9
jusqu'à la fin du chapitre verset 21.
Le terme de ces exhortations ne soit pas
surmonté par le mal, mais surmonte le mal par le bien.
Et d'ailleurs, en fait, si on y pense bien,
les exhortations commencent par l'amour
et se terminent par la victoire du bien sur le mal.
L'apôtre ajoutera d'ailleurs quelque chose
de fort d'utile pour nous,
qui est de toute importance, surtout pour les jeunes chrétiens,
c'est que nous avons toujours à être simples
quant au mal et sages quant au bien.
Ce qui est exactement l'inverse de la philosophie
ou de la sagesse humaine
qui tend à comprendre, à chercher, à sonder le mal
pour, dans une mesure, chercher à en être gardé.
Le chrétien raisonne de manière tout à fait inverse.
Moins on en sait sur le mal, moins on s'est occupé du mal,
mieux on se porte et plus on reste dans la sainteté.
C'est en étant occupé de Christ, de l'amour de Christ,
du bien en général, et Christ en est l'expression suprême et parfaite,
le Saint de Dieu, c'est dans cette mesure-là
que nos cœurs seront naturellement occupés,
loin des choses de ce monde, et gardés des pièges de l'adversaire.
Les exhortations qui sont entre le chapitre 12, verset 9 et le verset 20,
en fait, si on regarde en détail, on trouvera 21 exhortations
qui sont groupées, je crois que c'est l'intention de l'esprit,
en 7 groupes de 3 exhortations chacune.
Et je crois, je ne suis pas sûr que ce soit l'intention de l'esprit,
je crois qu'il y a plus qu'une similitude
entre les 7 dons et les 7 groupes des 3 exhortations.
Pour n'en citer qu'une, par exemple, la prophétie, verset 6,
la prophétie, prophétisons selon la proportion de la foi,
et les 3 exhortations du verset 9, l'amour sans hypocrisie,
avec d'un côté l'horreur du mal, elle est en tenir ferme au bien,
ensuite l'amour fraternel, plein d'affection les uns pour les autres,
l'honneur, les premiers à le rendre aux autres,
et ensuite toutes les autres exhortations suivent.
Mais une chose qui est de toute importance pour nous,
c'est ce par quoi l'apôtre commence le chapitre 13.
Pourquoi ? Parce qu'en tout cas en France,
je ne suis pas assez au courant des circonstances ensuite,
en tout cas depuis mai 68,
l'autorité est systématiquement refusée dans le monde.
Ça a commencé par la jeunesse, mais de toute façon tout le monde s'y est mis.
Et maintenant il est de bon ton de refuser toute forme d'autorité.
Il ne doit pas en être ainsi, ni dans l'assemblée, ni dans la vie des chrétiens.
Et la première manière dont le Seigneur nous invite à le glorifier dans ce monde,
c'est d'être soumis aux autorités.
Non seulement parce que si nous transgressons le commandement,
eh bien nous en aurons un dommage,
et ça va très loin même en conduisant notre voiture,
mais à cause de la conscience.
Et le premier témoignage que les chrétiens ont à rendre dans ce monde,
c'est qu'ils sont soumis aux autorités.
Et nous pouvons bien penser, pour ceux d'entre nous qui ont connu les affres de la dernière guerre
et des occupations par les armées étrangères,
que ceci posait de très sérieux problèmes et de conscience et de cœur.
Eh bien le Seigneur nous rappelle que les autorités sont ordonnées de Dieu.
Il est bien clair que les autorités actuellement n'ont aucune conscience,
et qu'elles abusent de leur pouvoir.
Mais c'est leur affaire et Dieu saura bien les juger.
Quant à nous, nous sommes invités à être soumis aux autorités,
et aussi dans l'Assemblée,
Christ est Celui à qui nous sommes soumis.
Justement soumis à Christ,
mais aussi soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ,
dans l'amour de Christ, pour m'en ajouter.
Et voilà la toile de fond sur laquelle se place le sujet du chapitre 14,
qui est maintenant introduit et que nous venons de lire ensemble.
Et les choses ne peuvent pas se séparer.
Nous sommes en mesure de répondre d'une manière qui soit pour la joie du cœur de Christ
à ces exhortations des chapitres 14 et début du chapitre 15,
dans la mesure où nous aurons compris, nous aurons traversé spirituellement
les huit premiers chapitres de l'Épître aux Romains,
nous serons soumis aux exhortations des chapitres 12 et 13.
L'apôtre classe les croyants, en tout cas distingue parmi les croyants,
de l'Assemblée de Rome, les faibles et les forts.
Il avait, lui, une place particulière que la grâce de Christ lui avait donnée,
et lui-même au chapitre 15, premier verset, peut se placer parmi les forts.
Qui oserait parmi nous se placer parmi les forts.
Et si l'on y réfléchit bien, très souvent, réfléchissons-y,
nous avons en fait la place des faibles.
Et la suite du chapitre va nous montrer pourquoi.
Ce chapitre, jusqu'au premier verset, jusqu'au verset 7 du chapitre 15,
présente la liberté chrétienne, essentiellement dans le domaine individuel,
mais en réalité, d'abord, et ensuite, réalisée dans le domaine de l'Assemblée,
c'est-à-dire réalisée collectivement.
Et trois grands sujets sont présentés,
la liberté, la responsabilité et la communion ou la fraternité.
Alors, le monde s'est trompé.
Lorsqu'on a fait la révolution et qu'on a attiré des milliers, peut-être des millions de personnes
pour prétendre retrouver liberté, égalité, fraternité,
le monde s'était trompé.
Il ne s'agit pas d'égalité, il s'agit de responsabilité.
L'égalité compare les hommes les uns aux autres,
mais la responsabilité présente la responsabilité de chaque homme à l'égard de Dieu.
Et la mesure est tout à fait différente, et elle, elle est sûre.
Alors, les hommes, depuis 200 ans, on a l'année passée célébré le bicentenaire de la révolution française,
les hommes, depuis 200 ans, cherchent ce qu'ils ne trouveront jamais,
c'est-à-dire de réaliser ces choses qui sont des utopies,
inaccessibles, alors que là, nous sommes invités à serrer de près la vérité divine
et à réaliser la liberté chrétienne en même temps que notre responsabilité devant Dieu
et en même temps que la communion de nos frères, c'est-à-dire la véritable fraternité chrétienne.
Et ce n'est pas pour rien que l'épître au chapitre 12, dans les versets 9 et 10 que nous venons de lire,
place tout de suite, après l'amour, sans hypocrisie, c'est-à-dire dire aux frères ce qu'on pense
et ne jamais se cacher ou vous dire quelque chose et en penser l'inverse,
vous dire quelque chose à un et quelque chose d'autre à l'autre, et ça, c'est l'hypocrisie.
Le levain des pharisiens était bien l'hypocrisie.
Eh bien, ce n'est pas pour rien que l'apôtre commence par l'amour et enchaîne immédiatement après avec l'affection fraternelle.
D'ailleurs, dans la chaîne des vertus chrétiennes de 2, pierre 1, l'amour doit être ajouté à l'affection fraternelle.
Nous avons trop souvent confondu, comme disait mon beau-père Paul Fusier, souvent la communion avec l'affection fraternelle.
Or, l'affection fraternelle dans l'amour et dans la vérité peut justement conduire à restreindre la communion
pour justement toucher le cœur et la conscience de notre frère.
Donc, les trois grands sujets qui sont présentés dans le chapitre 14 jusqu'au début du chapitre 15,
c'est d'un côté la liberté chrétienne individuelle, la responsabilité à l'égard de Dieu,
et la communion et la fraternité entre les saints. Et les trois choses vont ensemble.
La première chose qui est présentée, c'est la liberté chrétienne.
On la retrouve présentée d'autres façons dans 1 Corinthien 8, par le même apôtre, à une autre assemblée, l'Assemblée de Corinthe.
D'ailleurs, on notera que ces deux épîtres ont été écrits à probablement six mois d'intervalle.
La deuxième épître au Corinthien, tout de suite après celle au Romain.
La première chose, c'est qu'il faut bien se souvenir que nous avons un maître et que nous dépendons de notre maître.
Et c'est bien ce que l'apôtre dit. Il est ce serviteur d'autrui. Tu n'as pas à le juger parce qu'il dépend de son maître.
Il se tient debout pour son propre maître. Son maître le tient debout.
Son maître le laisse peut-être abandonner à ses propres pensées et il va tomber.
Le Seigneur est puissant et fidèle pour le relever.
Mais l'autre côté de la vérité, parce que la vérité a toujours deux faces,
comme nous avons signalé tout à l'heure qu'il y avait la responsabilité de l'homme et les desseins de Dieu,
mais la vérité a toujours deux faces,
la responsabilité individuelle que j'ai devant le Seigneur Jésus ne me soustrait pas au fait que j'appartiens comme membre du corps
et que je marche ensemble avec mes frères.
Alors les faibles, qu'étaient-ils ?
La situation était difficile à Rome parce que, chose remarquable,
l'évangile a été prêché par quelqu'un que la parole ne nous révèle pas.
Ce n'était certainement pas Paul, puisqu'il dit qu'il n'y a jamais été.
Ce n'est pas Pierre, bien que l'Église romaine ait prétendu le contraire.
Il n'y a aucune trace d'un passage de Pierre à Rome pour y annoncer l'évangile.
Et l'Esprit Saint n'a pas voulu lever le voile sur la manière dont l'Assemblée de Rome a été formée.
Mais nous avons quelques détails dans le livre des Actes qui nous montrent que cette Assemblée était constituée
de beaucoup de croyants d'entre les Juifs et beaucoup de nations.
Donc des nations du monde latin.
On notera d'ailleurs que, et c'est la suite de l'épître, mais je ne voudrais pas trop prolonger,
c'est de toute beauté de voir comment l'apôtre récapitule ses travaux,
20 à 25 ans de travail infatigable, avec toutes les peines et les souffrances qui s'y sont liées,
pour nous montrer comment la grâce de Dieu l'a conduit à partir de Jérusalem, d'Antioche,
pour traverser l'Asie mineure, venir en Grèce, jusqu'en Illyrie,
c'est-à-dire, vous savez où c'est, c'est sur les côtes de Yougoslavie, de l'Adriatique,
là où ces hommes sont en train de se déchirer à mourir.
L'Évangile a été prêché par la grâce de Christ, par l'Évangile de Paul, il a été prêché jusqu'à l'Adriatique.
Mais à ma connaissance, l'apôtre n'a jamais franchi l'Adriatique.
Il n'est jamais venu en Italie, que comme un prisonnier.
Il n'est jamais venu ni en Suisse ni en France, et je ne crois pas qu'il était en Espagne.
Il avait tellement désiré y aller, et le Saint-Esprit n'a pas voulu lever le voile.
Laissons le Seigneur, laissons son cher serviteur, lorsque nous comprendrons, comme nous avons été connus,
alors là, nous verrons ce que la parole n'avait pas voulu nous révéler.
Mais, une assemblée nombreuse était formée à Rome.
La capitale du monde de l'époque, c'était le monde latin, qui a quand même eu l'Évangile plus tard, et beaucoup.
Et bien, cette capitale avait une assemblée nombreuse à Rome.
Et l'apôtre était tellement attaché à ses croyants, qu'il leur envoie des salutations qui sont plus nombreuses et plus affectueuses que dans aucune autre épître.
On y trouve 31 noms qui sont signalés dans le chapitre 16.
Et beaucoup étaient très chers au cœur de l'apôtre, en particulier ses deux chers Aquilas et Priscilla.
À Rome, il n'y avait donc pas un conflit véritablement, mais des problèmes.
Un exercice permanent, parce que les croyants d'entre les juifs,
l'apôtre, malgré leurs privilèges antérieurs, en parle comme des faibles.
Et puis les croyants d'entre les nations, pour eux, c'était relativement plus simple.
Ils n'avaient pas été liés autrefois à un système judaïsant qui avait entretenu des formes extérieures.
Et ayant été tirés par la grâce de Christ du bourbier fangé du péché dans lequel ils étaient,
c'est-à-dire l'idolâtrie et l'immoralité épouvantables,
ils étaient maintenant complètement transformés et vivaient la pleine liberté de la gloire des enfants de Dieu sur la terre.
Ils vivaient dans la liberté chrétienne, sans se poser de problèmes particuliers quant à la façon de vivre.
Les Israélites, autrefois, étaient instruits à ne pas manger de certains aliments.
On ne pouvait pas manger de porc, on ne pouvait pas manger de sang, on ne pouvait pas manger de graisse.
On devait mettre de côté certains jours, en particulier le jour du sabbat.
Rien de tel pour les croyants qui étaient sortis d'entre les nations.
Signalons en passant, d'ailleurs, que la défense de manger du sang subsiste parmi nous.
Nous n'avons pas la liberté de manger du boudin, de manger quoi que ce soit qui, si on nous l'a dit,
est mêlé avec du sang ou a été étouffé, c'est-à-dire qui laisse le sang dans la chair.
Nous n'avons pas le droit de toucher à ces choses.
Mais nous n'avons pas à nous enquérir de quoi que ce soit à cause de la conscience, sauf si on nous le dit.
Nous n'avons pas à chercher désespérément au restaurant la manière dont les plats ont été préparés.
Si nous savons que du sang a été mêlé à ces choses, nous devons les laisser.
Et c'est, à ma connaissance, la seule défense qui subsiste dans l'état chrétien.
Les croyants juifs n'en étaient pas là.
Ils s'abstenaient de manger de la viande, ils mangeaient des légumes,
ils s'abstenaient de faire certaines choses certains jours,
ils mettaient de côté en particulier le sabbat ou d'autres jours.
L'apôtre leur dit, ne les justifie pas.
D'un autre côté, disons en passant, que manger, empêcher de manger de la viande,
comme d'empêcher de se marier et en faire un principe moral,
ça n'est rien d'autre qu'un enseignement de démons.
Un Timothée 4 ou 5 nous le dit.
Défendant de se marier, prescrivant de s'abstenir des viandes que Dieu a créées
pour être prises avec action de grâce par les fidèles.
Et disons aussi en passant, que ce n'est pas par hasard que nous rompons,
qu'en prenant notre repas en famille ou tout seul,
nous rendons grâce, la nourriture que nous prenons.
Et comme autrefois les Israélites étaient invités à le faire,
leurs jours où ils leur présentaient le sacrifice de prospérité,
la bête était présentée à l'éternel,
le sang était répandu, donné à Dieu, parce que la vie était dans le sang,
et la bête était partagée entre la famille sacerdotale, le sacrificateur,
celui qui offrait le sacrifice, et le peuple entier.
De sorte que pour nous, la transposition de ces choses dans l'état chrétien,
c'est que cette nourriture, nous la recevons comme nous étant donnés de Dieu,
comme pour ainsi dire un sacrifice d'action de grâce,
et la nourriture est sanctifiée, c'est-à-dire mise à part,
séparée du monde par la prière.
Certains croyants donc d'origine juive gardaient certaines choses,
ne mangeaient que des légumes et non pas de la viande,
mettaient de côté certains jours,
les croyants d'entre les nations ne le faisaient pas.
Alors l'apôtre maintenant classe ces croyants juifs
qui avaient des restrictions de conscience parmi les faibles,
et les autres parmi les forts.
Mais la chose remarquable, c'est qu'ils étaient les uns et les autres sincères,
et Paul ne juge pas les motifs.
Ce qu'il désirait,
c'est que ceux qui avaient des scrupules de conscience exagérées
soient éclairés par la grâce de Christ
et abandonnent progressivement ces scrupules.
Mais d'un autre côté,
que fallait-il faire de ceux-là qui avaient des scrupules exagérées de conscience,
une conscience maladive ?
Fallait-il les repousser et les rejeter ?
Au contraire, non, il fallait les accepter.
C'est ainsi que se termine l'enseignement de ce paragraphe.
Recevez-vous les uns les autres, comme aussi le Christ vous a reçus,
à la gloire de Dieu.
Évidemment, ces faibles ne devaient pas être engagés
dans la résolution de questions douteuses.
Il est bien clair qu'un jeune croyant
ne peut pas donner un avis autorisé sur une question difficile
dans l'administration d'une assemblée locale
comme un frère qui a 50 ans de vie chrétienne derrière lui,
bien que le privilège de l'âge ne soit pas absolu.
Ne confondons pas, en tout cas, une personne âgée avec un ancien,
bien qu'il n'y ait plus d'anciens nommément désignés dans les assemblées.
Parmi nous, comment pourrait-il, par qui pourrait-il être désigné ?
Donc, il ne fallait pas repousser ces croyants,
il ne fallait pas les rejeter, au contraire, il fallait les accepter.
Mais, et ça est de toute importance,
la liberté chrétienne individuelle
ne nous dégage pas des deux autres choses, des deux autres vérités.
La responsabilité devant Dieu
et la communion les uns avec les autres.
Alors, disons un mot de la responsabilité devant Dieu.
C'est le tribunal du Christ,
qui est ici appelé le tribunal de Dieu.
Pourquoi de Dieu ? Parce que tout est rapporté à Dieu,
dans l'épître aux Romains.
Le salut de Dieu, la sagesse de Dieu, la justice de Dieu, la colère de Dieu.
Ici, le tribunal de Dieu.
Ce tribunal est un tribunal déclaratif.
Nul doute que tous les hommes comparaîtront devant ce tribunal.
Il est le tribunal du Christ, en 2 Corinthiens 5,
pour rappeler la personne qui y siège.
Il est le tribunal de Dieu,
parce que c'est un tribunal d'ordre divin céleste.
Ce n'est pas le tribunal des hommes.
Ce n'est pas un tribunal, ce n'est pas un jugement guerrier,
l'Apocalypse 19.
Ce n'est pas un jugement judiciaire,
parce que les croyants qui sont manifestés devant ce tribunal
ne sont pas portés ou en jugement,
puisque le jugement a déjà été porté par Christ à la croix.
C'est un tribunal qui est à la fois déclaratif
et un tribunal qui est rémunératif.
Déclaratif parce que les choses sont manifestées
et rémunératif parce que les choses sont récompensées.
Ce sont les choses qui sont accomplies dans le corps.
Il s'agit essentiellement des actes.
Mais les actes, étant tellement intimement liés dans notre vie
aux pensées et aussi aux paroles,
c'est tout qui sera manifesté.
Les secrets des cœurs selon mon Évangile.
Pour les jeunes ou les moins jeunes qui sont intéressés,
nous pouvons rechercher.
Il y a tout un groupe de passages qui présente ces choses,
quatre dans les Évangiles,
et il y a, sauf erreur, quatre ou cinq passages dans les Épitres.
Les deux présentations du tribunal sont en 2 Corinthiens 5 et Romains 14,
mais il y a aussi les secrets des cœurs en Romains 2,
il y a aussi la manifestation des choses en 1 Corinthien 4,
et aussi un autre verset dans Intimités 4 ou 5.
La grande pensée qui se présente, c'est que, d'un côté,
c'est devant Dieu que toutes choses sont manifestées,
parce que Dieu est lumière et Dieu a l'omniscience,
en plus de son omniprésence.
Rien ne peut échapper.
Alors, la première conséquence,
nous désirons aujourd'hui même nous tenir dans la lumière,
parce que ce qui manifeste tout, c'est la lumière.
Et rien ne peut être, peut-être, un fardeau plus lourd pour le cœur d'un chrétien maintenant
que quelque chose qui n'est pas jugé, qui n'est pas confessé.
Sera-t-ce à ce moment-là une manifestation devant les frères?
La question est souvent posée.
Elle a été encore posée sur le plateau au mois d'août dernier.
L'Écriture ne le dit pas.
Je ne pense pas que ça ait une importance essentielle.
Ce qui a de l'importance, c'est que nous devons devancer cette pensée solennelle,
mais finalement réconfortante, du tribunal de Dieu, du tribunal de Christ.
Aimer à se tenir dans la lumière, c'est le chemin de la bénédiction.
Deux grandes conséquences sont présentées,
indépendamment du fait que tout sera manifesté, que tout sera récompensé.
Viens, bon et fidèle esclave, entre dans la joie de ton maître.
Tu as été fidèle en peu de choses, je t'établirai sur beaucoup.
L'autre chose, c'est que nous n'avons pas à craindre les hommes.
Je dirais même, avec prudence, même les frères.
Nous n'avons pas à craindre les hommes, ni en tout cas les machinations secrètes des hommes
qui complotent contre ceux qui dérirent d'être fidèles.
C'est devant Dieu que nous nous tenons,
et c'est la crainte de Dieu qui doit être développée dans notre cœur,
parce que la crainte de Dieu est le commencement de la connaissance et le commencement de la sagesse.
Et le brigand repentant sur la croix en est le plus bel exemple.
Tu ne crains pas Dieu, toi, qui est sous le même jugement ?
Alors les deux conséquences sont présentées.
De Corinthiens 5, l'étreinte de l'amour de Christ pour les âmes perdues.
Voilà pourquoi le service de l'Évangile est irremplaçable et si beau.
Ne permettons pas, jamais, parmi nous, comme quelques-uns ont eu tendance à le faire par erreur,
d'opposer ou de séparer les deux services de l'Évangile et de l'Assemblée.
Ce sont deux expressions complémentaires d'un même service.
Le service de l'évangéliste est un service merveilleux.
Sortir dehors, dans le monde, pour aller chercher les âmes précieuses au cœur de Christ et les amener à Christ lui-même.
C'est Christ qui fait le travail, l'évangéliste travaille pour son maître.
Il se tient debout pour son propre maître.
Donc l'amour des âmes, l'étreinte de l'amour du Christ pour les âmes,
c'est les conséquences du tribunal du Christ de 2 Corinthiens 5.
Mais ici, chose remarquable, c'est l'absence de jugement individuel les uns à l'égard des autres.
Mais toi, puisque tu vas comparaître devant le tribunal de Dieu dans un temps à venir,
pourquoi te permets-tu de juger le domestique de ton maître ?
Il se tient debout pour son propre maître.
Donc voilà comment la liberté chrétienne individuelle s'associe dans ces passages à la responsabilité devant Dieu
et à la manifestation de toutes choses devant le tribunal de Dieu.
Disons en passant que ce tribunal, on a pensé que ce serait ce moment merveilleux
où l'Église s'est préparée.
L'Église se prépare de sorte qu'à ce moment-là,
elle aura perdu ses rides, ses tâches, ses faiblesses, ses défaillances, ses misères,
et qu'elle sera parfaitement préparée pour être présentée à son sauveur,
à son maître qui est l'Époux, et qui est-il ?
C'est les noces de l'Agnon qui sont venues.
Mais l'autre côté de la vérité est peut-être pour nous encore plus important.
C'est celui de la fraternité, c'est-à-dire celui de la communion les uns avec les autres.
Et nous avons trop tendance dans nos assemblées aujourd'hui
à opposer la liberté chrétienne individuelle à cette fraternité, cette communion des saints dans l'assemblée.
Alors l'apôtre présente les choses justement en rapport avec les faibles et les forts.
Et il s'adresse plus particulièrement aux croyants de Rome qui étaient sortis d'entre les nations, comme nous tous,
pour leur indiquer le chemin à suivre à l'égard de leurs frères, plus faibles dans la foi,
qui sortaient du judaïsme et qui étaient encore entretenus dans ces choses
qui autrefois avaient été si importantes pour eux dont ils n'étaient pas encore complètement dégagés.
Et c'est une chose grave de négliger la conscience de notre frère.
Nous avons bien dit tout à l'heure que la conscience soit exagèrement exercée ou non,
de toute façon celui qui gardait les jours, celui qui ne les gardait pas,
l'un et l'autre le faisait ayant égard au Seigneur, sa conscience libre, et il le faisait pour le Seigneur.
Comment peut-on concevoir que deux frères fassent deux choses opposées en étant pleinement convaincus l'un et l'autre,
pas d'avoir raison, mais de le faire pour le Seigneur Jésus ?
La réponse est la suivante.
Et bien, attendons que la lumière soit donnée à ce frère que nous pensons être plus faible et dans l'intervalle.
Nous le considérons comme le frère pour lequel Christ est mort,
comme si Christ sur la croix n'était mort que pour lui.
Voulons-nous, chers frères et sœurs, et c'est un appel en grâce et en paix que nous nous adressons les uns aux autres,
voulons-nous que le Seigneur nous prête son regard, ses propres yeux, pour que dans chaque frère,
celui souvent qui nous a fait de la peine, celui que nous ne comprenons pas et avec lequel nous ne partageons pas tout,
regardons en lui celui pour lequel Christ est mort.
Ce frère est-il faible dans la foi ? Peut-être.
Et bien, ce que nous avons à faire, c'est à le supporter en grâce, en patience,
et c'est la raison pour laquelle Dieu est le Dieu de toute patience et de toute consolation,
et sans, par une action intempestive, en accablant sa conscience, en détruisant et en faisant périr ce frère.
Les expressions sont d'une extraordinaire solennité. Au verset 15,
« Tu ne marques pas selon l'amour si, à cause d'une viande, ton frère est attristé. »
« Ne détruis pas, par ta viande, celui pour lequel Christ est mort. »
Dans la même expression se trouve en A Corinthien 8, verset 11.
Alors, il est bien clair qu'il ne s'agit pas de salut de l'âme.
Un frère ne peut pas, par une action intempestive, ôter le salut de son frère.
Il s'agit actuellement du salut de la course.
Mais un frère qui a commencé une vie chrétienne peut être interrompu dans sa course par l'action intempestive de quelqu'un
qui fait quelque chose qui le scandalise devant lui.
Alors, pour ne pas prendre de détails concernant spécialement nos régions,
les pays dans lesquels nous habitons, dans les pays anglo-saxons par exemple,
il serait de toute importance de veiller absolument à ne pas prendre de vin devant des personnes
qui sont scandalisées par ceux qui prennent du vin.
Nous avons de la foi par devers nous et ne devons pas faire devant notre frère quelque chose qui le scandalise.
Mais les choses vont dans les deux sens.
Et là, je voudrais me placer parmi les faibles.
Nous avons dit tout à l'heure, et nous le pensons profondément,
que le service d'évangéliste est un beau service que le Seigneur confie encore à ceux qui sont sortis pour le nom.
Et nous avons honoré de tels hommes.
Mais aujourd'hui, il est bien clair que certaines méthodes d'évangélisation modernes
qui sont faites de bonne foi et qui sont utilisées justement pour la bonne cause.
Rappelons-nous que la faim ne justifie jamais les moyens,
ni dans les choses du monde ni encore moins dans les choses de Dieu.
Ces choses qui en fait ne sont pas absolument nécessaires
puisque la parole de Dieu a en elle-même sa propre puissance.
Présentons la parole et le Seigneur fera son oeuvre.
« Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m'a envoyé ne le tire »,
dit le Seigneur Jésus en Jean 6.
Et combien cela est vrai.
Mais là aussi, nous devons respecter ces choses dans la mesure où elles n'engagent pas la conscience collective.
Elles ne sont pas aussi un scandale ou une tristesse pour le monde
ou pour d'autres croyants, d'autres dénominations chrétiennes.
Je pense donc que nous devons être d'une grande prudence
à ne pas juger celui qui sort pour le non,
qui se tient debout pour son propre maître.
Et je pense que celui-là qui est sorti pour le non doit faire...
ne pas scandaliser la conscience de ses frères
qui pour lui prennent la place de faibles.
Alors en définitive, quelle est la ressource ?
Il y a marché les uns et les autres dans la crainte de Christ
être soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ.
Et pourquoi ces choses sont dites ?
Justement parce qu'elles font suite au chapitre 1 du chapitre 2
le point essentiel de l'autorité.
L'autorité dans les nations, l'autorité dans le monde,
mais aussi l'autorité de Christ dans l'Assemblée.
C'est-à-dire qu'en définitive, que devons-nous rechercher ?
Nous devons rechercher les caractères du royaume de Dieu.
Ce royaume de Dieu qui n'est pas manger et boire.
Autrefois, pour le peuple terrestre,
il y avait l'abondance des biens terrestres.
C'était une expression de la faveur divine.
David le dit dans un psaume 5 peut-être.
Tu as mis de la joie dans mon cœur
puisqu'autant leurs mous et leurs froments ont été abondants.
Quels sont les caractères du royaume de Dieu ?
Il n'est pas manger et boire, justice, paix et joie.
Le royaume de Dieu ici est pris dans son sens moral.
Ce n'est pas un ordre, excusez-moi, dispensationnel,
c'est-à-dire des étapes successives,
des relations de Dieu avec l'homme,
particulièrement avec le peuple terrestre de Dieu.
Ici, c'est le caractère moral du royaume de Dieu.
Et je crois, sans être absolument sûr que ce soit une intention de l'esprit,
que les trois caractères de ce royaume de Dieu
qui sont ici, justice, paix et joie dans l'Esprit-Saint,
sont à rapprocher des trois caractères des enseignements
qui nous ont été rappelés tout à l'heure,
c'est-à-dire liberté, responsabilité,
et communion et fraternité dans le service
et dans la vie des assemblées.
En définitive, la règle de vie pour chacun de nous,
individuellement, mais en fait,
en communion avec les frères, avec l'assemblée,
c'est de faire toute chose sur le principe de la foi,
la pleine et entière confiance en Dieu.
Ce n'est pas ici la foi qui sauve, c'est la foi-confiance,
c'est l'énergie de l'homme intérieur qui regarde vers l'invisible,
quelles que soient les conséquences qui peuvent en avoir lieu.
En conclusion, le chapitre 15, et je terminerai brièvement là-dessus,
nous les forts, nous devons supporter les faibles,
porter les infirmités des faibles,
et l'apôtre termine par un tableau de toute beauté.
S'il y a ces trois choses, la liberté, la responsabilité et la communion,
s'il y a les deux appuis dans le chapitre 14,
qui est le tribunal de Dieu et le royaume de Dieu,
l'exhortation se termine dans le premier paragraphe du chapitre 15,
par le troisième tableau, qui est Christ lui-même.
Et on ne peut pas mieux terminer qu'en considérer ce modèle parfait.
Christ est présenté comme le modèle de celui qui a souffert,
et sa fidélité à son Dieu était telle que lorsque il était sur la terre,
et le psaume 69 nous le présente comme tel,
lorsque l'homme outrageait Dieu,
les outrages de ceux qui t'outragent sont tombés sur moi.
L'absence totale de vengeance, le silence complet,
même lorsque l'huissier l'a frappé sur la bouche devant le souverain sacrificateur
parce qu'il n'avait dit que la vérité.
Voilà le vrai modèle.
Personne n'aurait pu être comme Christ.
Même le grand apôtre Paul a répondu au souverain sacrificateur,
certainement le regrettant, la nuit suivante.
Paroi blanchie.
Le Seigneur n'a pas fait ainsi.
Nous devons nous faire comme Christ.
Le Christ n'a point cherché à se plaire à lui-même,
cherchant dans les évangiles.
Tous les récits des quatre évangiles ne nous montrent jamais une seule occasion
où Christ a fait quelque chose pour lui-même,
seulement pour la joie et la gloire de son Père
et pour le bien de ses âmes qui venaient à lui.
Personne n'est reparti avide.
Qui aurait pu supporter la flétrissure de sa répréhension
lorsqu'il s'adresse en envoyant toute une série de malheurs
à ces pharisiens hypocrites et à ces scribes qui n'étaient finalement que des menteurs.
Mais a-t-il repoussé même le brigand sur la croix
qui en avait quand même trop fait
et dont le monde se débarrassait à la dernière heure de sa vie ?
Non.
Le Seigneur a répondu à toutes les souffrances et à toutes les peines.
Il a répondu à toutes les âmes, même cette femme syrophénicienne
qui venait en prenant volontairement la place des petits chiens
qui n'avaient droit qu'à la moitié des miettes sous la table.
Le Christ n'a pas cherché à se plaire à lui-même.
Les outrages de ceux qui s'outragent,
les outrages sont tombés sur moi.
Alors que Dieu de patience et de consolation
nous donne d'avoir entre nous un même sentiment dans le Christ Jésus,
que d'un commun accord.
Voilà la louange, voilà la communion réalisée.
Dans l'oubli de soi-même,
dans le support mutuel dans l'amour,
dans l'esprit de grâce, de support et de pardon.
Dans le fait que nous n'avons pas à être un scandale à notre frère.
Les occasions de chute, le Seigneur les juge sévèrement dans les évangiles.
Faites attention, dit-elle à ses disciples.
Une occasion de chute, on peut pratiquement interrompre la course chrétienne
d'un frère faible dans la foi.
Eh bien, si nous sommes ainsi occupés ensemble de Christ,
d'un commun accord, d'une même bouche,
nous pourrons glorifier le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ.
Nous pourrons nous recevoir les uns et les autres.
Et voilà, au fond, la clé pour les réceptions,
en particulier à la table du Seigneur, nous recevoir les uns et les autres.
Comme aussi le Christ nous a reçus à la gloire de Dieu.
Le Seigneur bénisse sa parole et nous donne d'être attachés
à ses enseignements qu'il nous enseigne pour le bien de chacun de nous,
pour le bien des assemblées, de l'Assemblée de Genève,
de l'Assemblée des autres assemblées.
Et au fond, pour la gloire de Christ.
Qu'à Lui soit la gloire dès maintenant et à toujours. …